L'écrivain Marc-Edouard Nabe défie le petit monde de l'édition en décidant de s'en passer totalement.
En effet, son dernier ouvrage "L'homme qui arrêta d'écrire" est distributé exclusivement en ligne, s'affranchissant ainsi de la mainmise des maisons d'éditions et du traditionnel réseau des libraires. (www.marcedouardnabe.com)
Ses motivations sont autant d'ordre philosophique qu'économique. Les éditeurs ne contrôlent le marché que depuis un siècle, il n'y a donc, aux yeux de l'auteur, aucune raison que la situation perdure indéfiniment.
Le réseau commercial reverse aux auteurs une part de l'ordre de 10 % du prix du livre, une part non négligeable (30 %) est réservée aux libraires (mais pour quel service ?) et une autre, plus conséquente encore, revenant aux éditeurs?
De plus, les éditeurs s'approprient les droits sur les livres qu'ils éditent au détriment des auteurs et des ayant droit, et cela pour 70 ans. On rejoint là une problématique classique pour qui s'intéresse un peu au monde de la distribution des oeuvres et la propriété intellectuelle. Le débat autour de la diffusion de la musique sur le net est là pour nous le rappeler de temps en temps.
Il n'est pas dans notre propos de prendre parti pour ou contre Marc-Edouard Nabe. Nous prenons simplement date en pariant sur le démarrage d'une tendance de fond et, c'est à la mode, sur le développement d'une nouvelle économie de l'édition !