L'actualité internationale ne nous fournit pas beaucoup d'occasions de nous réjouir et, quand c'est l'usage du réseau internet qui le permet, ne boudons pas notre plaisir.
Une nouvelle arme anti-dictature
Les événements récents en Tunisie et en Egypte ont permis de mesurer la puissance du réseau internet et sa capacité à relier les hommes et faire circuler les informations. Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) ont joué un rôle clé pour relayer des informations pratiques (organisation des manifestations, alertes sur les agissements des milices gouvernementales) et contourner les tentatives de blackout organisées par le gouvernement pour tenter de museler l'information.
Des alternatives toujours plus innovantes
Les tentatives de blocage intégral de l'internet se sont soldées par des échecs car, comme dans le cas de l'Egypte, même si les principaux FAI* se sont pliés aux directives gouvernementales et ont fermé le robinet, il y a eu des alternatives utilisant les réseaux téléphoniques ou le satellite qui ont permis de contourner la fermeture officielle du réseau et permis aux informations de circuler tout de même.
Google a même mis au point une astucieuse parade technique en mettant très rapidement au point un service de courriels utilisant uniquement les réseaux de téléphonie mobile !
Une action politique à la portée de tous
Revenons sur le cas de la Tunisie... c'est l'utilisation massive du réseau internet par une population très largement au fait des nouvelles technologies qui a favorisé le dénouement "rapide" de la situation politique.
En Egypte, où les taux d'équipements et les habitudes sont encore très en deçà de ce que connaissent d'autres pays, les choses avancent plus difficilement et les moyens traditionnels restent encore majoritaires. Ceci expliquant peut-être cela.
Les dictateurs de par le monde ne s'y trompent pas quand ils emprisonnent les blogueurs, ils ont compris qui sont les véritables acteurs de la démocratie. A nous d'être suffisamment vigilants et peser sur nos propres gouvernements pour qu'ils cessent de fermer les yeux sur les atteintes aux droits de l'homme, de quelque pays qu'elles émanent...
A propos, Google qui agit pour la bonne cause en Egypte continue à s'auto-censurer en Chine en supprimant les réponses sur le terme de recherche "Egypte" dans la version locale de son moteur de recherche. Rien n'est simple.